• Home
  • Actualite
  • Business
  • Richemont : bénéfice net annuel en hausse de près de 16,8%, à 2,75 milliards d'euros

Richemont : bénéfice net annuel en hausse de près de 16,8%, à 2,75 milliards d'euros

By AFP

loading...

Scroll down to read more
Business
Le siège de Richemont Crédits : Richemont

Zurich - Richemont est parvenu à faire croître ses ventes et son bénéfice annuel dans un environnement complexe pour le secteur du luxe entre la chute de la demande en Chine et la flambée de l'or grâce à ses activités dans la joaillerie.

Le groupe suisse, propriétaire de la maison de joaillerie Cartier, a fait état vendredi d'une hausse de 4% de son chiffre d'affaires pour son exercice 2024/2025 décalé (clos fin mars) à près de 21,4 milliards d'euros. Il a également annoncé une progression de près de 16,8% de son bénéfice net par rapport à l'exercice précédent, à 2,75 milliards d'euros, en dépit d'une baisse de ses ventes dans l'horlogerie.

Ses ventes dans la joaillerie, qui contribue à la plus grande partie de son chiffre d'affaires, se sont accrues de 8%, à 15,32 milliards d'euros, très légèrement au-dessus des attentes des analystes, compensant une baisse des ventes de 13% dans l'horlogerie, à près de 3,3 milliards d'euros, a-t-il indiqué dans un communiqué.

Les analystes interrogés par l'agence suisse AWP tablaient en moyenne sur un chiffre d'affaires légèrement supérieur à 21,4 milliards d'euros, dont 15,31 milliards dans la joaillerie et 3,31 milliards dans l'horlogerie. A 7H52 GMT, le titre s'adjugeait 5,52% à 163,45 francs suisses alors que le SMI, l'indice de référence de la Bourse suisse, grimpait de 0,95%. Les maisons de joaillerie du groupe ont "encore fois étincelé", a réagi Jean-Philippe Bertschy, analyste chez Vontobel, dans une note de marché, qui évoque une croissance et une profitabilité "spectaculaires", "en particulier en comparaison avec son concurrent clé LVMH".

Le groupe français, numéro un mondial du luxe, a vu son chiffre d'affaires annuel fléchir de 2% en 2024, à 86,15 milliards d'euros, puis à nouveau de 2% au premier trimestre à 20,31 milliards d'euros, alors que le secteur est confronté à une baisse de la demande en Chine.

Hausse de l'or

Toutefois, Richemont ne sera pas forcément "imperméable à l'environnement volatil actuel", a ajouté M. Bertschy, qui s'attend à ce que le secteur du luxe n'ait pas la faveur des investisseurs en Bourse "pour un certain temps". De nombreux analystes s'inquiètent des répercussions des droits de douane aux Etats-Unis, un des marchés avec le Japon qui avait jusqu'à permis de compenser la baisse de la demande en Chine.

Sans donner d'objectifs chiffrés pour l'exercice qui vient de débuter, le président de Richemont, le Sud-Africain Johann Rupert, a reconnu dans le communiqué, que "l'incertitude mondiale actuelle va exiger à la fois souplesse et discipline", dans un environnement qualifié de "complexe".

Dans un commentaire de marché, Patrik Schwendimann, analyste à la banque cantonale de Zurich, a souligné que ces droits de douane aux Etats-Unis pourraient "faire pression sur le comportement des consommateurs". Parmi les défis pour le secteur, il a également mis en avant la forte hausse des cours de l'or et la baisse du dollar.

L'an passé, le groupe a déjà procédé à des hausses de prix "ciblées" qui ont permis de "compenser partiellement l'impact de l'augmentation des coûts de matières premières, notamment l'or", précise son communiqué.

Durant l'exercice écoulé, le chiffre d'affaires du groupe a fléchi de 13% hors effets de changes dans la zone Asie-Pacifique, mais s'est accru de 25% au Japon, qui est comptabilisé séparément du reste de l'Asie, et a augmenté de 10% en Europe, de 16% sur le continent américain et de 15% au Moyen-Orient et Afrique.

Richemont compte augmenter son dividende de 9% pour l'exercice écoulé, à 3 francs suisses (3,21 euros) par action.

Richemont