Mode inclusive : Anrealage met à l’honneur des artistes en situation de handicap avec Heralbony
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La collection Anrealage printemps-été 2026, qui a défilé pendant la FW Paris septembre 2025, est à la fois un acte inclusif en faveur des artistes en situation de handicap et une prouesse technologique.
Intitulée « Rendre la vie visible » et symbolisée par un cœur, la collection PE 2026 d’Anrealage est réalisée en partenariat avec Heralbony, entreprise créative qui accompagne des artistes en situation de handicap.
Fondée en 2018 au nord du Japon par des frères jumeaux, inspirés par leur frère aîné autiste, la mission d’Heralbony est de changer le regard sur le handicap par l’art et la créativité.
Basée au Japon (Tokyo, Morioka) et à Paris (Station F), Heralbony gère les licences de plus de 250 artistes en situation de handicap intellectuel dans le monde. En 2024, l’entreprise a reçu le LVMH Innovation Award 2024 (Employee Experience, Diversity & Inclusion) et le Gold Lion (Glass : The Lion for Change) au Cannes Lions 2025.
Mode inclusive : Heralbony fait ses premiers pas à Paris Fashion Week
Dix-huit artistes participent à cette collaboration. Leurs œuvres sont projetées en LED et intégrées aux textiles. Dans le communiqué, les créations sont décrites « comme une expression brute de la vie, au-delà du mot handicap, sans étiquettes ni frontières ».
Le lendemain du défilé, un Live Painting a suivi à la galerie Christian Berst (Paris 3ᵉ), avec les artistes Momoko Nakagawa et Shu Toriyama.
La pratique de Momoko Nakagawa repose sur la répétition de l’écriture de son prénom « Momoko », transformée en compositions picturales. Après la broderie, elle s’est tournée vers l’écriture répétitive (feutres, stylos, etc.).
L’univers de Shu Toriyama représente des animaux, paysages, créatures et monstres (yōkai en japonais) dans des villes imaginaires. Des silhouettes, inspirées de leurs œuvres, ont été exposées en parallèle, créant un lien entre art brut, mode et performance.
Pour sa collection SS26, Anrealage illustre les battements du cœur à travers des silhouettes animées
D’un point de vue technologique, la première partie du défilé utilise des écrans LCD (écran à cristaux liquides) et LED (diode électroluminescente) intégrés dans les vêtements et les accessoires. Ces écrans produisent des signaux lumineux qui clignotent ou pulsent au rythme d’un battement cardiaque.
Dans la seconde partie, le battement prend forme en trois dimensions. Les silhouettes se dilatent et se contractent comme des organismes vivants. Le vêtement devient alors vivant, juste habité par des pulsations.