Gucci ralentit en Chine

Les chinois achètent de plus en plus de produits de luxe. Seulement voilà, ils le font

 à l'étranger. En 2012, la hausse des ventes de produits de luxe en Chine a été limitée à 7%, soit moins que la croissance économique qui s'est élevée à 7,8%, selon une étude publiée en décembre par le cabinet Bain & Company. De plus, les Chinois aisés ont effectué 63% de leurs achats de ces articles à l'étranger l'an passé, une proportion qui ne cesse d'augmenter, d'après cette étude. C'est ce paradoxe qui a certainement poussé Gucci, la marque phare du groupe PPR, à revoir à la baisse son expansion en Chine.

"Nous entrons maintenant dans une nouvelle phase de croissance, délaissant l'expansion du nombre des magasins pour la consolidation", explique la marque italienne dans un communiqué paru samedi. La marque précise toutefois avoir des projets pour continuer à ouvrir de nouveaux magasins et réaménager ceux qui existent déjà en Chine continentale, même si c'est à un rythme différent. "En 2004 nous n'avions que quatre boutiques, ce qui montre la voie exponentielle que nous avons suivie jusque là".

D'après une autre étude publiée par le cabinet de conseil McKinsey, les consommateurs chinois représenteront d'ici 2015 un tiers du marché mondial du luxe, qui pèsera alors 175 milliards de dollars, contre 145 milliards en 2012.