Armani aurait entamé des discussions pour la vente d'une participation minoritaire

L'information selon laquelle la direction du groupe Armani a contacté des acquéreurs potentiels pour la vente d'une participation minoritaire a été rapportée par une dépêche de l'agence de presse Reuters, citant trois sources proches du dossier.

L'Oréal figurerait parmi les entités contactées, selon deux de ces sources. L'une d'entre elles a souligné que les négociations n'en sont qu'à un stade préliminaire et que toute avancée pourrait prendre des mois. Selon l'une des sources et une quatrième, aucun fonds de capital-investissement n'a été contacté jusqu'à présent en tant qu'acquéreur potentiel.

Rothschild serait chargé de conseiller l'entreprise sur l'opération, selon les deux sources.

Le groupe est lié à la société de conseil par l'intermédiaire d'Irving Bellotti, associé chez Rothschild qui siège au conseil d'administration de la Fondation Armani, d'après les informations disponibles sur le site web de la banque d'affaires.

Les quatre sources, rapporte encore Reuters, se sont exprimées sous couvert d'anonymat car le sujet est confidentiel.

Le groupe Armani et Rothschild n'ont pas souhaité faire de commentaires. L'Oréal, qui détient un accord de licence avec le groupe Armani jusqu'en 2050, n'a pas répondu aux demandes de commentaires de Reuters.

La succession d'Armani a ouvert la voie à une vente à LVMH, EssilorLuxottica et L'Oréal. Dans les volontés du créateur originaire de Plaisance (Italie) figuraient à la fois la continuité de la gestion avec les dirigeants et la famille, et la vente de 15 % à un groupe de luxe dans les 18 mois, suivie d'une éventuelle cession totale.

Giorgio Armani s'est éteint à Milan le 4 septembre. Sa disparition marque la fin d'un chapitre de la mode italienne.

Pour l'Italie, il n'a pas seulement été un créateur qui a magnifié le prêt-à-porter, le made in Italy et le sport (il ne faut pas oublier que depuis 2008, Armani est le mécène de l'équipe de basket-ball Olimpia Milano), mais aussi un bienfaiteur qui a fait d'importants dons pendant les sombres mois de la Covid. Il a montré à quel point l'engagement, l'abnégation et même la méticulosité étaient essentiels pour atteindre des résultats exceptionnels. On se souvient facilement de lui, se promenant dans l'un de ses magasins ou restaurants pour vérifier l'éclairage, les vitrines et les détails.

Mais ce qui l'a rendu apprécié de tous, c'est sa manière d'être, un exemple vivant de sa propre devise : « l'élégance, ce n'est pas se faire remarquer, mais se faire retenir ». Et il y est certainement parvenu.

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