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Expansion et diversification : le bijoutier Maty met les bouchées doubles

By AFP

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Paris - Plus de boutiques, des bijoux et montres de seconde main et même un service de location : à 72 ans, l'enseigne Maty veut accélérer et se diversifier, en attirant notamment une clientèle plus haut de gamme sans pour autant renoncer à sa "mission" de démocratiser l'accès au bijou précieux.

Depuis deux ans à la tête du groupe basé à Besançon et fort de plus de 500 salariés, André Segura veut mettre encore plus en valeur "son positionnement unique de bijoutier indépendant qui conçoit, fabrique, vend et répare les bijoux", explique-t-il dans un entretien à l'AFP.

Après avoir fermé quatre boutiques en 2021 suite à un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), vous relancez l'expansion du réseau ?

"Nous avons 34 magasins aujourd'hui, l'idée est d'en ouvrir six par an d'ici 2025, soit 18. Nous voulons compléter notre maillage territorial au fur et à mesure que les ventes par catalogue décroissent: cette activité, notre modèle initial, représente aujourd'hui 14 pour cent du chiffre d'affaires, mais est en baisse significative. Nous réalisons également 36 pour cent des ventes sur le web, et le reste en magasin, pour un total de 120 millions d'euros.

Notre côté groupe familial et français rassure, comme le fait aussi que le groupe conçoit, fabrique, vend et répare des bijoux. Un tiers de ce que nous vendons est produit en France, le reste en Europe, tandis que les collections fantaisie sont produites hors d'Europe.

La moyenne d'âge de nos clients est 42 ans, avec un panier moyen de 180 euros en boutique, un peu moins sur le web. Et depuis deux ans, on a un prix moyen de vente qui monte, il a pris 10 pour cent par an, et la clientèle suit."

Pourquoi ce choix de se développer dans le bijou d'occasion ?

"Cela répond à un besoin, une tendance, et ça marche bien, l'occasion pèse environ 10 pour cent dans notre chiffre d'affaires. On propose de l'occasion dans une vingtaine de magasins et sur le web. Les clients peuvent nous rapporter tout type de bijou et on leur fait une offre de reprise. Si le bijou n'est pas en bon état, il sera fondu; s'il est séduisant, on le met en vente, aujourd'hui un millier de produits d'occasion sont disponibles.

On pousse même le cran un peu plus loin en achetant aux enchères des pièces d'exception qui peuvent dépasser les 10.000 euros. On a aussi cinq corners de montres de luxe d'occasion - on en aura une dizaine fin 2023 - avec des prix moyens entre 5.000 et 10.000 euros, on propose des Rolex par exemple. Une montre est différente d'un bijou, c'est un placement.

On propose également depuis peu un service de location pour rendre accessible au plus grand nombre des bijoux d'exception, principalement des beaux bijoux d'occasion. Tout en développant parallèlement des collections de petits bijoux fantaisie pour que les clients achètent aussi des produits de valeur intermédiaire, des petits achats coup de coeur."

Quelle est la place des diamants synthétiques et de l'or recyclé dans votre offre ?

"En 2018, on a été un des premiers à se lancer dans les diamants synthétiques, qui ont exactement les mêmes caractéristiques que les diamants naturels, c'est indétectable à l'oeil nu, mais sont a minima 40 pour cent moins chers, cela s'inscrit dans notre mission de rendre accessible le bijou précieux. Aujourd'hui, ils représentent un peu plus d'un tiers de nos diamants. Nos collections sont également à 60 pour cent en or recyclé, et l'objectif est d'atteindre 100 pour cent à horizon trois ou quatre ans." (AFP)

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