Les fédérations de la mode s’unissent pour réduire, réemployer et recycler les emballages
L’Alliance du Commerce, la Fédération de la Haute Couture et de la Mode (FHCM), la Fédération de la Maille, de la Lingerie et du Balnéaire, l’Union Française des Industries Mode et Habillement (UFIMH) et l’Union des Industries Textiles (UIT) ont présenté conjointement une feuille de route 3R (Réduction, Réemploi, Recyclage) pour transformer durablement les emballages pour les secteurs textiles et habillement.
Ce, en réponse aux exigences de la loi AGEC sur l’urgence environnementale. L’objectif est de concevoir le « juste emballage », qui inclut la réduction des volumes et matériaux, le développement du réemploi, la sortie progressive du plastique et le maintien de la performance logistique et de la compétitivité économique.
La méthodologie de cette feuille de route s’appuie sur : le diagnostic et la cartographie des usages (réemploi, recyclabilité) ; l’analyse de plus de cent solutions existantes ou en développement, une sélection finale (44 solutions analysées, vingt priorisées) ; la projection sectorielle (gains mesurés à horizon 2025, 2027 et 2040) ; et un plan d’action avec calendrier des échéances (besoins en innovation, R&D, investissements, gouvernance).
La remise de la version finale de la feuille de route à l’ADEME est prévue pour le 31 octobre 2025.
Il n’existe pas de chiffre consolidé sur l’empreinte carbone des emballages de la filière textile/habillement
L’empreinte totale du textile est largement dominée par les étapes de production des fibres et des matériaux qui représentent 30 à 40 % de l’empreinte carbone d’un vêtement.
Les teintures, blanchiments et finitions représentent 25 à 35 % des émissions totales. L’assemblage et la confection : 10 à 15 %. Le transport et la distribution : 5 à 10 %.
La part des emballages (polybags, cartons, films, e-commerce) est relativement faible en comparaison des autres postes. Elle est estimée à 1 à 5 % de l’empreinte carbone totale du produit textile et peut grimper à environ 10 % dans certains cas d’e-commerce (articles légers envoyés individuellement).
Enfin, l’utilisation et l’entretien (lavage, séchage, repassage) qui peuvent représenter 20 à 30 % du total sur la durée de vie. (Sources ADEME, EcoTLC, Global Climate Initiatives, entre autres).
Dans ce contexte, si la réflexion sur les emballages constitue une étape, la question du nombre de collections et de produits mis sur le marché mérite sans doute d’être abordée, au regard de l’urgence climatique.
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