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L'Etat va porter plainte contre AliExpress et Joom, pour vente de « poupées pédopornographiques », annonce Serge Papin

L'État va saisir un juge civil contre les plateformes de commerce en ligne AliExpress et Joom pour ventes de « poupées pédopornographiques », a annoncé mercredi le ministre du Commerce Serge Papin sur TF1.

Offensive judiciaire et nature de la plainte

« Il va y avoir une plainte au judiciaire sur ces deux plateformes, de la part de l'État, puisqu'elles vendent des poupées pédopornographiques aussi », a annoncé Serge Papin lors de son interview. Cette démarche intervient alors que Shein, qui proposait à la vente des poupées sexuelles à l'apparence enfantine, est déjà sous le coup de procédures judiciaires.

Techniquement, l'État va assigner AliExpress et Joom, a précisé le cabinet du ministre. Il s'agit d'une plainte au civil.

L'assignation en justice est l'acte qui permet de saisir officiellement un juge civil d'un différend entre deux parties. C'est bien plus qu'une simple formalité administrative : elle permet de notifier officiellement à une personne ou entité visée qu'une procédure judiciaire est engagée contre elle.

« C'est un combat qui vise à protéger les consommateurs, qui vise aussi à protéger les enfants, les adolescents », a expliqué le ministre.

Serge Papin avait déjà annoncé mi-novembre le signalement à la justice par le gouvernement des plateformes AliExpress et Joom en même temps que eBay, Temu, Wish, pour la vente de produits illégaux. AliExpress avait assuré que « les annonces concernées (par le signalement) ont été retirées », après l'ouverture d'une enquête de justice début novembre.

Le « Far West numérique » et la protection de l'industrie

La plateforme de commerce en ligne AliExpress est la propriété du géant technologique chinois Alibaba, tandis que Joom est une plateforme russe fondée en 2016.

Affirmant souhaiter protéger « notre industrie » et « nos commerçants » à travers ces actions, le ministre du Commerce Serge Papin a insisté sur la nécessité de mettre fin au « Far West numérique ».

« C'est un combat, si je puis dire, où il faut qu'on amène une dose de protectionnisme », a-t-il déclaré, avant d'ajouter : « On ne va pas être les seuls à se protéger un peu ».

À propos de Shein, le ministre a émis le souhait que la plateforme « nous donne la preuve » que ce qu'elle va remettre en marché « respecte nos codes de consommation ».

Son audience en référé sur sa suspension en France se tient d'ailleurs mercredi au tribunal judiciaire de Paris. Les dirigeants de Shein sont également convoqués le 2 décembre devant la commission du développement durable de l'Assemblée nationale.

« Il faut aussi qu'on porte ça au niveau du droit européen », a expliqué Serge Papin, soulignant l'enjeu communautaire de cette offensive judiciaire.


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