LVMH, Kering : l’embellie boursière du luxe et le pari d’un rebond
Alors que la Bourse européenne est traditionnellement plus morose en septembre, les actions de LVMH et Kering ont enregistré une forte progression à Paris ce mardi 2 septembre 2025, portées par une note optimiste de HSBC. La banque a relevé sa recommandation de « conserver » à « acheter » pour les deux groupes, estimant que « le secteur du luxe voit la lumière au bout du tunnel ».
Ce rebond illustre l’espoir d’un redressement pour un secteur encore confronté à l'attentisme des consommateurs et à la conjoncture économique.
Le luxe parie sur une reprise en 2026
Dans sa note, HSBC indique qu’après une période difficile, il est temps d’être plus optimiste. La banque prévoit une légère reprise des ventes au second semestre 2025 et un retour à une croissance rentable et satisfaisante en 2026. Les analystes tablent également sur une implication plus forte des acheteurs chinois, facteur clé d’une croissance attendue pour l’année suivante.
À Paris, l’effet a été immédiat. L’action Kering a bondi de 3,67 % à 238,2 euros, tandis que le titre de LVMH a pris 3,6 % à 522 euros, dans un marché boursier peu dynamique.
Des stratégies internes qui rassurent les investisseurs
L’optimisme de HSBC repose non seulement sur un rebond de la consommation, mais aussi sur des stratégies internes qui rassurent les marchés.
Pour LVMH, la banque anticipe un rebond de Dior et une meilleure maîtrise des coûts, tout en soulignant que le groupe dispose de nombreuses marges de manœuvre pour simplifier sa structure et renforcer ses marges à long terme.
Pour Kering, l’arrivée de Luca de Meo à la tête du groupe est perçue comme un signal fort de transformation. HSBC estime que les directeurs généraux externes nouvellement nommés bénéficient généralement d’un sursis durant les trois à quatre premiers trimestres de leur mandat, ce qui pourrait réduire le risque sur l’action Kering.
Le cas Hermès : une croissance plus stable, mais moins explosive
En contre-pied de l’optimisme général, HSBC a abaissé sa recommandation sur Hermès à « conserver ». La banque estime que la croissance des ventes devrait ralentir, car l’entreprise a toujours su maintenir une demande forte et régulière. La banque estime Hermès plus robuste que le reste de sa couverture, tout en prévoyant une croissance des ventes plutôt stable pour le second semestre.
Ce positionnement très exclusif d’Hermès, qui est moins sensible aux cycles économiques, est un atout, mais il offre un potentiel de rebond moins spectaculaire que ses concurrents. Cette décision de HSBC met en lumière la différence de stratégie entre les leaders du luxe, la prudence face aux cycles économiques pour LVMH et Kering, versus l’ultra-exclusivité et la constance pour Hermès.
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