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Une association lance une alerte sur une ferme à fourrure en Eure-et-Loir

By Herve Dewintre

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Quel que soit l’opinion que l’on se forge sur l’emploi dans l’industrie du vêtement de la fourrure animale, il faut reconnaitre que les images que nous a fait parvenir One Voice sont déstabilisantes. Les commentaires qui accompagnent ces clichés le sont encore davantage. Ces images ont été prises dans une ferme à fourrure située en France, dans le département d’Eure-et-Loir.

C’est une ferme où sont encagés des visons. Inutile de rentrer dans le détail, qui de notre point de vue, choquerait de manière inutilement agressive les sensibilités. Disons simplement que les conditions sanitaires les plus élémentaires ne semblent pas respectées. One Voice parle de découvertes macabres et de cruauté. Cette cruauté si elle est avérée n’est pas conforme aux critères éthiques que satisfont la plupart des éleveurs. Les associations de promotion de la fourrure rappellent en effet que tout est fait, chez les éleveurs sérieux, pour ne pas infliger de douleur inutile aux animaux.

Une plainte pour actes de cruauté déposée contre l’éleveur

L’association One Voice, qui compte plus de 15 000 membres, a été fondée en 1995 sous le parrainage du célèbre scientifique naturaliste biologiste Théodore Monod qui était reconnu de son vivant comme le plus grand spécialiste français des déserts. Apolitique et indépendante, One Voice est une association militante, certains diront activiste. Elle réclame purement et simplement l’interdiction des élevages de visons. La France compte cinq élevages de vison encore en activité.

One Voice, qui est également représentante française de la coalition internationale Fur Free Alliance, était présente dans cette ferme pour éclairer la mission bien être animal à laquelle l’association participe au ministère de l’Ecologie. L’association avait décidé de mener un audit dans l’ensemble des élevages en France. Face à ces découvertes, One Voice a décidé d’interrompre son investigation pour lancer l’alerte sur cet élevage et en demander la fermeture immédiate.

L’association porte plainte au pénal contre l’éleveur pour actes de cruauté́, mauvais traitements commis par un professionnel et pour exploitation irrégulière d’établissement détenant des animaux non domestiques. One Voice demande également que les animaux survivants sont pris en charge par l’état. Ce mercredi 3 juillet à 15h, le ministre de la Transition écologique et solidaire François de Rugy recevra tous les acteurs de la mission bien-être animal de la faune sauvage captive pour laquelle les élevages de visons sont concernés. L’interdiction des élevages de vision devrait être abordée.

Truth about fur : « La fourrure est un choix de vêtement éthique »

Pour rappel, de nombreuses maisons de monde, sous la pression des associations, ont renoncé à l’utilisation de la fourrure. D’autres maisons, qui au contraire ont fait de la fourrure ou du duvet l’une de leurs spécificités, rappellent volontiers l’exemplarité de leurs pratiques. L’industrie de la fourrure conteste régulièrement le bien fondé des attaques dont elle fait l’objet et rappelle que la fourrure éthique est une réalité. Elle précise même – et c’est un argument de poids - que la fourrure naturelle, écologique, renouvelable est bien moins polluante que les matières fabriquées à partir de nylon, de polyester ou encore d’acrylique. L’association américaine Truh about Fur promet que l’industrie de la fourrure nord-américaine remplit tous les critères permettant d’affirmer que la fourrure est un choix de vêtement éthique (utilisation durable, aucune douleur inutile, pas d’animaux tués à des fins frivoles etc.) Précisons enfin que, selon une étude de la Fédération internationale de la fourrure, cette industrie a généré dans le monde près de 30 milliards de dollars de revenus en 2017 et emploie plus d’un million de personnes.

federation francaise de la fourrure
One voice