Vestiaire Collective revient avec ses images percutantes de montagnes de vêtements
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Engagée dans la lutte contre les enseignes de fast fashion, la plateforme de seconde main Vestiaire Collective revient avec une nouvelle campagne marketing de sensibilisation contre les déchets textiles générés par l’industrie.
« La fast fashion n’est plus invisible, elle est devant notre porte, a déclaré dans un communiqué Dounia Wone, directrice de l'Impact chez Vestiaire Collective. Cette crise mondiale exige une action immédiate et le système doit être reconstruit de zéro. Le véritable changement commence par remettre en cause les pratiques actuelles et affronter les conséquences de la surproduction. Chez Vestiaire Collective, nous sommes engagés dans cette mission et nous rendons tous les acteurs responsables. »
L’entreprise française qui appuie depuis plusieurs années sa position contre les enseignes telles que Shein et H&M n’en est pas à sa première campagne contre les géants de la fast fashion. Celle-ci avait déjà diffusé des images percutantes réalisées avec l’intelligence artificielle et illustrant des montagnes de vêtements jetés devant des monuments emblématiques comme la tour Eiffel et l'Empire State Building.
Ce 18 avril, la société revient avec le même concept : des montagnes de déchets textiles prennent place devant les portes d’immeubles d’habitations à New York, Paris et Londres, mais aussi devant le Capitole, aux États-Unis, et le Sénat, en France. Ce dernier lieu fait d'ailleurs écho à la réalité. Puisqu'en mars dernier, dix tonnes de sacs de vêtements usagés ont été déposés près du Sénat par des militants du collectif « Stop fast fashion ». L'objectif : réclamer l'adoption rapide d'une loi contre la « fast fashion ». Celle-ci devrait être votée en juin prochain.
Le parti pris de Vestiaire Collective est radical. La société ne craint pas de se mettre à dos les géants de la mode comme le groupe Inditex, propriétaire de Zara, marque de Fast Fashion dont l'image a fortement évolué ces dernières années pour faire place à une marque plus haut de gamme. « Malgré leurs tentatives de rebranding et leurs stratégies commerciales séduisantes, la fast fashion reste trompeuse, cherchant à dissimuler le même schéma bien connu : vitesse dans la reproduction, dommages environnementaux, mauvaise qualité et pratiques de travail abusives », peut-on lire dans le communiqué.
Pour éviter tout greenwashing, l’entreprise a annoncé dès 2022 ne plus accepter de pièces issues de la fast fashion (Asos, Boohoo, Burton et Topshop par exemple) sur sa plateforme de revente.