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Centre Pompidou-Metz : à l’ère du numérique, l’exposition « Copistes » explore la copie artistique

By Florence Julienne

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Culture
Reproduction par Yohji Yamamoto du « Portrait d’un homme au pourpoint entrouvert » de Lucas Franchoys Credits: Centre Pompidou-Metz

« Copistes » : jusqu’au 2 février 2026, le Centre Pompidou-Metz présente, en collaboration exceptionnelle avec le Musée du Louvre, une exposition consacrée à la créativité des copistes.

Plusieurs artistes ont reçu des deux commissaires associés une invitation ainsi formulée : « À partir de l’œuvre de votre choix, conservée parmi les collections du musée du Louvre, imaginez sa copie. »

Parmi celles et ceux qui ont un lien plus ou moins direct avec la mode figurent : agnès b., Yohji Yamamoto, Mathias Augustyniak, membre du studio créatif parisien M/M, l’artiste Francesco Vezzoli (collaborations avec les marques Prada ou Karl Lagerfeld), Chloé Wise (Jacquemus, Études studio), l’artiste peintre Élizabeth Peyton, Nathalie Du Pasquier, membre du collectif de design et d’architecture Memphis et designeuse textile, et le plasticien Julien Creuzet.

À l’heure du numérique, la question de la copie (et par extension de la propriété intellectuelle et artistique) se pose

Le Centre Pompidou-Metz exprime en ces termes l’importance de faire la lumière sur les copistes : « la copie se trouve réagencée par le biais du monde numérique. La démultiplication des images, leur abstraction, leur absence de support, leur disponibilité font d’elles autant de matrices à copie. Enfin, la démultiplication des méthodes de création disponibles semble désormais représenter autant d’extensions de ce que la copie peut signifier. »

Dans cette exposition, la création la plus récente ne cherche pas nécessairement à rompre avec l’histoire, mais, bien au contraire, à venir y puiser, s’y ressourcer, comprendre et se comprendre.

À ce sujet, Yohji Yamamoto, qui a reproduit le tableau « Portrait d’un homme au pourpoint entrouvert » de Lucas Franchoys (Pays Bas, XVIIe siècle), commente dans le communiqué : « Le vêtement que porte ce monsieur semble baroque. Mais j’aime le regarder sous l’angle de la rigueur : la rigueur du noir et blanc ; la rigueur des coupes, des manches, du tissu apparemment envahissant, mais mesuré. Il semble rêveur dedans ».

« Ce qui était autrefois la mode peut aujourd’hui être une rébellion : et parfois, regarder vers le passé, sans s’y limiter, peut être la plus grande des rébellions ».

Exposition
Yohji Yamamoto