• Home
  • Actualite
  • Culture
  • Cirque Phenix : les costumes de CirkAfrika rehaussent l’expérience du genre

Cirque Phenix : les costumes de CirkAfrika rehaussent l’expérience du genre

By Florence Julienne

loading...

Scroll down to read more
Culture
Costumes du spectacle CirkAfrika Credits: Cirque Phenix

Le spectacle CirkAfrika, donné au cirque Phenix, renouvelle l’expérience visuelle et culturelle du cirque et offre le visage d’une Éthiopie entre traditions et modernité, à travers le choix des costumes et des performances circassiennes.

Le directeur du cirque Phenix, Alain M. Pacherie, s’est rendu en Éthiopie, où il a découvert une école de cirque. Il a demandé à rencontrer la personne qui s’en occupait et lui a proposé de faire, au cirque Phenix, un spectacle avec quarante étoiles du Cirque d’Éthiopie. Il est le créateur et metteur en scène de CirkAfrika.

« En coulisses, une autre prouesse se joue, explique le communiqué. Celle des petites mains qui s’activent pour donner vie à des costumes uniques. Elles arpentent les boutiques et les ateliers d'Addis-Abeba et de Paris, cherchant la bonne étoffe ou le bouton qui fera la différence ».

Tous les costumes de CirkAfrika sont fabriqués en Afrique par Tumaini Mrutu, à l’exception des tenues du tableau final de l’édition 2024, réalisées par Solome Daniel Wube. Ils célèbrent la richesse des traditions africaines, tout en intégrant des éléments contemporains. Chaque tenue est conçue pour refléter une histoire ou une culture, en utilisant des tissus, des couleurs et des motifs inspirés des différents pays représentés dans le spectacle.

Les créateurs collaborent étroitement avec les artistes pour un rendu à la fois esthétique et pratique. Mais ces tenues de scène ne se limitent pas à leur fonction visuelle : elles incarnent également des symboles culturels et racontent des récits profondément enracinés dans le patrimoine africain. Les couleurs vibrantes, les perles artisanales et les motifs tribaux utilisés rappellent les danses traditionnelles et les cérémonies festives, tandis que les silhouettes modernes évoquent l’innovation et la créativité du cirque africain.

Duo "Patins à roulettes" CirkAfrika Credits: cirque Phenix

CirkAfrika : 250 costumes d’origine éthiopienne dans le spectacle du cirque Phenix

Ils sont fabriqués en Tanzanie qui dispose, selon Alain M. Pacherie, de nombreux ateliers de confection. Parmi ces derniers, il faut noter le mélange textile/raphia qui s’inscrit en plein dans une tendance de mode ascendante pour le printemps-été 2025, les broderies traditionnelles et la floraison de couleurs vivifiantes, propres à ce que l'Occident peut fantasmer de l'Afrique.

Quant au spectacle en lui-même, il se distingue des cirques traditionnels par la richesse des performances physiques des artistes : acrobates, voltigeurs, funambules, équilibriste sur une tour de cylindres instables, mais aussi sauts périlleux, danses, chants, etc. De plus, depuis 2003, Alain M. Pacherie a pris la décision de supprimer totalement les numéros d’animaux de ses spectacles, bien avant la loi interdisant cette pratique prévue pour 2028.

Un trio de jeunes filles acrobates (« Portées Acrobatiques ») sort du lot avec une performance de pyramides humaines, où une jambe de l’une d’entre elles se retourne pour dessiner un arc de cercle à l’inverse de la configuration traditionnelle. Ces trois jeunes filles voulaient faire ce tour pour s'affranchir des hommes. Rien que pour cela, le directeur les a choisies.

Si les représentations parisiennes (Pelouse de Reuilly) se terminent le 12 janvier 2025, la troupe part en tournée jusqu’au 9 février 2025 dans plusieurs villes de France. Depuis sa première édition en 2012, CirkAfrika a rassemblé plus de 1,5 million de spectateurs à travers le monde.

CirkAfrika Credits: Cirque Phenix
Afrique
spectacles