Prix Picto 2025 : quand la nature s’infiltre dans l’objectif du lauréat Arash Khaksari
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Jeudi 12 juin 2025, Palais Galliera (Musée de la Mode) s’est tenue la 27ᵉ cérémonie de remise des prix du prix Picto de la photographie de mode. Quatre prix ont été décernés, dont le Grand Prix Picto de la Photographie de Mode, attribué à Arash Khaksari, remis par la présidente du jury Daphné Burki.
La série du photographe iranien Arash Khaksari déconstruit le processus traditionnel de la photographie de mode qui consiste à faire une sélection de vêtements de marques, plutôt annonceurs, pour les mettre en scène dans un éditorial. Pour le grand prix Picto de la photographie de mode 2025, c’est l’inverse.
La créatrice de mode Dasha Tsapenko, une Ukrainienne basée en Suisse, a sollicité cet artiste iranien pour réaliser une série pour Atmos, un magazine qui explore la jonction entre le climat et la culture, autour de ses créations. Ces dernières sont toutes réalisées en fibres végétales, en l’occurrence du lin et du chanvre, et des fils de mycélium.
Le propos de ce photographe consiste donc à créer un lien entre la nature, changeante et rampante, et les tendances de mode, mouvantes et omniprésentes, dans la société moderne.
« Des vêtements vivants, qui respirent. Une mode qui pousse, qui se décompose. Une palette de couleurs terre élégante. On voit qu’Arash Khaksari aime profondément la mode, commente Daphné Burki. Il a été choisi à l’unanimité. Son portfolio nous a donné beaucoup d’énergie. »
Prix Picto de la mode 2025 : des images de mode qui traduisent une réalité sans filtre
Steve Ney reçoit la dotation Filippo Roversi. Français d’origine indienne, il voyage souvent dans sa ville d’origine, Pondichery, et en rapporte des images pour la série « Our India » où se mêlent saris rouges flamboyants, bords de mer et architecture urbaine.
Jean Marques reçoit la dotation du 19M de la Photographie des Métiers d’art pour avoir immortalisé subrepticement les coulisses des défilés à travers sa série « Call Time ».
Enfin, Anna Leonte Loron obtient la dotation LGA Management / Janvier pour « les femmes ont faim » un témoignage sur des femmes qui mangent, car comme le dit Daphné Burki à l’occasion de la cérémonie : « ça fait du bien de voir des femmes manger, rire, s’habiller comme elles le souhaitent, c’était un régal de regarder ton portfolio ».