Bilan 2025 : Les pratiques et tendances dont on ne veut plus en 2026

Alors que 2025 s’achève, l'heure est au traditionnel bilan et aux rétrospectives. FashionUnited fait le point sur les pratiques du secteur de la mode et liste celles qui seront à proscrire en 2026.

• Les chaînes d’approvisionnements opaques et sujettes à des scandales d’exploitation de main d'œuvre. En 2025, les dérives d’un système de sous-traitance trop souvent hors de contrôle ont été mises à jour dans plusieurs affaires touchant des marques de luxe comme Loro Piana.

• Un marketing d'influence purement transactionnel et sans preuve de performance. Pour 2026, les marques exigent transparence et éthique en privilégiant des relations plus profondes et cohérentes avec les créateurs.

• Le minimalisme. En 2026, on lui préfera une esthétique décadente et glamour : le Glamoratti. Au menu : des costumes XXL aux épaules structurées, des accessoires imposants et de la couleur.

• Les vêtements en polyester recyclé présentés comme beaucoup plus « écologiques » que ceux en polyester vierge. En décembre, l'ONG Changing Markets a publié une étude menées à l'université Çukurova (Turquie) révélant que les vêtements en polyester recyclé, vendus par la mode sous couvert de démarche écologique, sont plus polluants que ceux en polyester non recyclé.

• Les promesses écologiques trop ambitieuses. Une enquête menée en 2025 par FACTA.EU révèle que, malgré des engagements écologiques ambitieux affichés par les grandes marques européennes de mode, seulement la moitié d'entre eux sont tenus.

• L'indifférence face à la pratique du mulesing, une procédure douloureuse qui consiste à retirer des lambeaux de peau autour de l'arrière-train des agneaux pour extraire la laine.

• Les allers-retours express des directeurs artistiques au sein des maisons de luxe. Ces dernières années, la valse des créateurs a atteint un rythme effrené qui ne semble plus laisser assez de temps aux directeurs créatifs pour se familiariser avec l'ADN de leur nouvelle maison.

• La dilapidation de millions de tonnes de déchets textiles : chaque année, la grande majorité est mise en décharge, incinérée ou exportée et seulement 1% des déchets est recyclé en nouveaux vêtements.

• Les informations trompeuses sur le coton. Les allégations concernant les certifications sont rarement explicitées dans la communication des marques.

• Les investissements et la rentabilité surestimée des sacs de luxe. Bien que dans le segment, certains modèles suivent des trajectoires de valorisation étonnantes, l’acquisition d’un sac de luxe neuf ne mène pas souvent à un investissement rentable sur le court ou le moyen terme.

• L’approche élitiste des fashion weeks. Désormais les Semaine de la Mode se vivent comme une coupe du monde : entre amis et devant un écran géant.

• Les collaborations entre les marques de mode et d’outdoor sans stratégie sur le long terme : voici pourquoi.

• Le port des baskets, partout, tout le temps. L'ère de l'hégémonie de la sneaker touche à sa fin.

• Le diktat de la maigreur au sein des Fashion Weeks. Sur les 9 038 looks des collections printemps-été 2026 présentés à New York, Londres, Milan et Paris en septembre 2025 97,1% correspondaient à des tailles comprises entre le 32 et le 36, selon les données de Vogue Business.