CRS et PETA France s’invitent au défilé printemps-été 2026 d’Hermès
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Samedi 4 octobre 2025, la marque de luxe Hermès organisait son défilé printemps-été 2026 à la Garde républicaine. Entre foule bousculée par les CRS et coup d’éclat de l’association PETA France, le défilé Hermès a révélé une même tension : la maltraitance.
Comme il est maintenant courant sur les gros défilés de la fashion week parisienne, les curieux étaient venus en masse admirer les clients d’Hermès et les célébrités qui assistaient au show. Pour l’occasion, la station de métro Sully-Morland était fermée. Devant le 12 boulevard Henri IV, il n’y avait pas de barrière pour contenir cette foule.
CRS-Hermès, tous dans le même sac ?
Pour libérer le passage des voitures qui arrivaient pour déposer les invités, un service d’ordre opérait. Choix du lieu (Garde républicaine) oblige ?, les CRS faisaient également le service d’ordre.
« Allez on recule s’il vous plaît ». Pour faire reculer la foule, les CRS armés la nassait (c’est ainsi que l’on dit pour les manifestations), n’hésitant pas à pousser les gens les uns contre les autres, sans ménagement, et même à toucher les personnes. Ainsi, une femme a-t-elle senti la main d'un policier sur sa poitrine. « On ne va quand même pas sortir les boucliers » a dit l’un des représentants de l’ordre.
Du côté de la porte d’entrée, personne de chez Hermès n’est venu exprimer sa compassion à la foule agglutinée, en mal de rêve et sans doute de moyens pour s’offrir ne serait-ce qu’un porte-clefs Hermès.
Des PETA Rangers, pour dénoncer la maltraitance animale
Cette forme de maltraitance vis-à-vis du genre humain n’a d’égal que celle à l’encontre des animaux exotiques qu’Hermès tue pour fabriquer des sacs à main. C’est en tout cas le discours de la Fashion Police de PETA France qui a fait une arrivée remarquée devant l’entrée.
Alors que le défilé avait probablement commencé, mais que la foule attendait la sortie des invités, un van a fait irruption. Quatre PETA Rangers en ont surgi en criant, pancartes et slogans à l’appui : « Hermès : stop aux peaux exotiques », « Tuer pour s’habiller : délit de cruauté ». Une intervention rapidement interceptée par la police.
Retenue en garde à vue pendant plus de 24 heures, l’une d’elles a ensuite posté sur Instagram : « Je n’arrêtais pas de penser aux animaux pendant que j’étais enfermée, et à quel point ils souffrent pour des sacs et d’autres accessoires dont personne n’a besoin. L’histoire sera de notre côté : la maltraitance, l’exploitation et le meurtre des animaux pour satisfaire des désirs humains futiles seront un jour considérés comme un crime. D’ici là, nous continuons le combat ».