Des inspirations folkloriques aux slogans : les tendances de la mode Homme printemps-été 26

La fusion du streetwear et du businesswear semble être le thème principal de la saison printemps-été 2026. Un processus progressif, déjà perceptible les années précédentes, qui s’impose aujourd’hui. Mais cela signifie-t-il que le côté humoristique et ludique, qui attire particulièrement une jeune clientèle, est en train de disparaître ?

Les collections masculines pour la saison PE 26 prouvent qu’une touche d’humour est compatible avec la maturité. La vie, et le contexte général marqué par les guerres et les crises, sont déjà assez sérieux comme ça.

Caleçons apparents

En hommage au style hip-hop des années 90, les pantalons descendent donc de nouveau plus bas, révélant des caleçons aux volumes généreux. Des marques comme Études et Dolce & Gabbana démontrent cependant qu’il n’est pas toujours nécessaire d’adopter le look « pantalon taille basse ». Le caleçon peut également servir de contraste dans une tenue classique avec costume et chemise.

Bermudas XXL vs shorts minimalistes

À propos de shorts, il semble y avoir deux camps pour le printemps-été 2026. Certains sont de plus en plus courts, presque des sous-vêtements, comme on a pu le voir chez Prada et Saint Laurent, tandis que d'autres proposent la pièce va encore un peu de volume, à la manière d’une jupe boule chez Marke.

Aux hommes en shorts serrés s'opposent ceux qui préfèrent sentir une légère brise et pour qui les pantalons ne seront jamais assez amples. Des marques comme C.R.E.O.L.E et PDF présentent des bermudas extra larges avec de nombreux motifs - une version XXL du maillot de bain décontracté qui dépasse largement le genou. Sacai, quant à elle, mise sur une version plus discrète et plus chic, qui n'est pas conçue pour la plage.

Slogans

Cette saison, impossible de passer à côté des « slogans » et citations, quelque part entre les publications Tumblr des années 2010, les stickers muraux et les statuts WhatsApp d'aujourd'hui. Les différentes pièces étaient généralement sobres, mettant ainsi en valeur le slogan.

Le créateur Mihara Yasuhiro n’a pas directement intégré ce type de look à sa collection, mais il est apparu sur le podium à la fin du défilé avec un t-shirt gris ample portant l’inscription « Don’t Tag Me » en lettres capitales jaune vif.

Mini-imprimés

Outre les slogans, les imprimés all-over avec de petits dessins simples étaient également populaires. Les motifs étaient soit multipliés sur les vestes et les t-shirts, soit différentes illustrations étaient combinées pour former une grande image d’ensemble à la manière d’un « Où est Charlie ? ».

Combinaisons workwear

Le workwear a toujours été un élément important du streetwear. Alors que la tendance s'oriente vers une esthétique plus classique, ce rapprochement reste d'actualité. On ainsi pu observé sur les podiums des combinaisons à la coupe droite ou ample selon la matière, avec, en-dessous, des chemises sobres, parfois même une cravate. Ce look inspiré des ouvriers d’usine était rendu casual par le port de sandales ou d'un bonnet en laine. 

Inspirations folkloriques

Tradition et modernité se sont également rencontrées chez les marques qui se sont inspirées des vêtements folkloriques, en y ajoutant toutefois une touche personnelle. Ainsi, la marque berlinoise Richert Beil a présenté une version de la culotte de peau traditionnelle en latex noir. Craig Green, quant à lui, a dévoilé de larges ceintures en cuir style traditionnel ornées de fleurs, rappelant la région des Alpes.

Pour ses débuts chez Dior, Jonathan Anderson a suivi les traces du fondateur et de son intérêt pour la culture anglaise. Des broderies florales variées faisaient ainsi partie de la collection, notamment une guirlande de fleurs sur une veste.

L’accent sur les épaules

Cette saison, les vestes et manteaux semblaient mettre l’accent sur les épaules, peut-être pour symboliser le fardeau qui pèse actuellement sur l’industrie de la mode en raison de la faiblesse de la consommation.

Les silhouettes étaient particulièrement volumineuses sur le haut du corps – comme une armure – et généralement droites au niveau des jambes. 3.Paradis a équipé un blazer d’un énorme dard sur la manche.

Les cols semblaient également devenir plus pointus et plus grands, dépassant parfois largement les épaules lorsque la chemise était portée ouverte dans le style des années 70 et 80. Des accessoires serrés, tels que des foulards, étaient noués autour du cou.

Accessoires tendances

Lavallière

Le foulard court – noué serré ou lâche – est devenu ces dernières années l’un des accessoires masculins les plus populaires pour rehausser un look casual. De plus, les créateurs de la Fashion Week masculine ont également prouvé que la cravate classique n’est pas toujours ringarde. Pourtant, une autre pièce semblait s’imposer pour créer un look estival à la fois élégant et décontracté.

Des marques comme Wales Bonner, System et Orange Culture Nigeria ont orné leurs mannequins d’une lavallière. Cet accessoire, à mi-chemin entre le foulard en soie et la cravate, se distingue notamment par ses extrémités à bords biseautés, et était noué de manière très lâche. Il est à noter que les trois marques citées ont présenté la pièce ton sur ton avec la chemise, offrant ainsi une version assez discrète.

Ceintures Statement

Les grosses boucles de ceinture, arborant des lettres ou des mots entiers, étaient beaucoup plus visibles. Après le retour des grosses boucles de ceinture style « routier » ces dernières années, dans le cadre de la tendance Y2K, il était évident que ce type de ceinture allait également retrouver le devant de la scène. Il ne manque plus que la ceinture à affichage LED.