• Home
  • Actualite
  • Mode
  • La mode dans les médias : fast fashion, qu’en pensent les consommateurs ?

La mode dans les médias : fast fashion, qu’en pensent les consommateurs ?

By Sharon Camara

loading...

Scroll down to read more
Mode
La mode dans les médias : fast fashion, qu’en pensent les consommateurs ? Credits: Pexels, Andrea Piacquadio

FashionUnited revient, chaque vendredi, sur un fait marquant de l’actualité mode. L’étau semble se resserrer sur les principaux acteurs de la fast fashion alors que le Sénat devrait valider, le 10 juin prochain, la loi sur l’interdiction de publicité pour les marques et plateformes classées dans cette catégorie. 

Fédérations de mode, députés, associations de consommateurs, les détracteurs de la fast fashion sont nombreux et s’activent depuis plusieurs mois à combattre ce marché de la mode à bas prix. Malgré cette bataille féroce, la fast fashion ne cesse de prendre de l’ampleur. Les chiffres sont impressionnants dans une industrie pourtant en difficulté. 

« D'après Kantar, Shein compte 23 millions de clients en France, deux tiers étant âgés entre 18 et 35 ans », rapporte Le Club des juristes. « Shein (...) expédie chaque jour dans 150 pays 5 000 tonnes de marchandises produites en majorité en Chine. (...) Shein référence en moyenne plus de 7 200 modèles de vêtements par jour, le consommateur ayant à sa disposition plus de 470 000 produits différents, soit 900 fois plus qu’une enseigne française du commerce classique. (...) Shein est devenu le numéro 2 mondial de l’habillement, talonnant Inditex, propriétaire de Zara. »

Comment expliquer ce paradoxe entre ce que dit l’opinion publique et les chiffres ? 

LIRE AUSSI :

Lutte contre la fast fashion, qu’en pensent les consommateurs ? 

France Bleu donne la parole à ces français, clients de la fast fashion. Pour ces clients de Primark, le prix reste la raison principale pour laquelle ils s'accrochent aux enseignes de fast fashion : « Les Marseillais clients de Primark au centre commercial Grand Littoral assurent qu'ils ont besoin de ces habits à prix modiques ». Parmi les témoignages, il y a celui d'« Amandine, Sabrina et Samantha (...) des mamans qui serrent les budgets. "Les enfants, ça grandit trop vite. Avant, on allait aux Galeries Lafayette et on avait des prix astronomiques à la caisse. On a bien besoin de ce genre de magasins" ».

Autre témoignage, du côté du Figaro : « ”Je suis pauvre, pas inconsciente”, lâche Sarah, sans emploi, qui vit en banlieue lyonnaise. À 28 ans, comme un bon nombre de personnes de sa génération, elle avoue commander régulièrement sur Shein. “Pour 8 euros, j’ai un haut original. Ailleurs, je trouve à peine un pull mal coupé à 30 euros” Pour cette jeune femme en situation précaire, difficile de renoncer à ces plateformes au nom d’une cause écologique qu’elle juge déconnectée de son quotidien », explique le journal. 

Shein, « la voix des sans voix ? » C’est en tout cas l’argument que reprend le géant chinois dans sa récente campagne contre le projet de loi anti fast fashion. Une enquête de l’émission Quotidien sur TMC évoque cette campagne menée par Shein dans la presse et sur les réseaux sociaux avec des affiches indiquant les messages suivants : « pourquoi la mode devrait-être un luxe ? » ; « La mode est un droit pas un privilège » ; « pourquoi la mode ne serait réservée qu’aux riches ? ». Shein a aussi mené une campagne de lobbying auprès des sénateurs pour empêcher le vote de cette loi. 

Sauf surprise, cette loi, débattue le 2 juin dernier, devrait pourtant faire l’objet d’un vote solennel au Sénat le 10 juin et être définitivement adoptée. 

Vous ne voulez manquer aucune actualité liée au secteur de la mode ? Cliquez ici pour vous abonner à la newsletter de FashionUnited (trois newsletters par semaine, garantie sans spam).
Fast fashion
La mode dans les médias
Primark
Shein