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Marseille contre la fast fashion : mobilisation ce 14 mai avant le vote au Sénat

By FashionUnited

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Marseille. Credits: Unsplash.

À l’approche du vote décisif au Sénat sur la loi “anti-fast fashion”, les acteurs de la mode durable se mobilisent à Marseille pour défendre un texte ambitieux face aux dérives d’un modèle à bout de souffle. Le 14 mai à 18h30, la Cité des Transitions (4e arrondissement de Marseille) accueillera un rassemblement inédit : associations écologistes, créateurs de mode éthique, syndicats professionnels et représentants de la filière mode régionale unissent leurs voix pour alerter sur les conséquences dramatiques de la fast fashion et peser dans le débat parlementaire.

Une mobilisation citoyenne à un moment charnière : le 10 juin prochain, le Sénat débattra enfin de la loi visant à réduire l’impact environnemental de l’industrie textile, adoptée à l’unanimité à l’Assemblée nationale en mars dernier — mais depuis largement édulcorée par amendements.

Une industrie à la dérive écologique et sociale

La fast fashion produit des millions de vêtements à bas coût chaque jour, dans des conditions sociales souvent opaques, en exploitant des ressources naturelles limitées. Le textile est aujourd’hui l’un des secteurs les plus polluants de la planète : émissions massives de CO₂, usage intensif de produits chimiques, pollution des océans par les microplastiques, déforestation indirecte… La liste est longue, et les effets désormais bien documentés.

Mais l’impact n’est pas seulement environnemental. Le modèle met aussi à mal l’économie locale. En France, de nombreuses marques indépendantes, artisans et PME n’arrivent plus à suivre le rythme imposé par les acteurs mondiaux du textile low cost. Résultat, des liquidations en série, des savoir-faire qui disparaissent, un "Made in France" en péril, incapable de rivaliser en termes de prix et de visibilité.

Promesse de loi : une solidité initiale compromise

La loi portée par la députée Anne-Cécile Violland (Haute-Savoie), à l’origine d’un groupe santé-environnement à l’Assemblée nationale, visait à encadrer de manière claire la production textile, pénaliser les excès de la fast fashion, responsabiliser les marques, et encourager la relocalisation. Le texte initial proposait notamment de limiter les volumes mis sur le marché, mieux encadrer la communication environnementale, ou encore renforcer la traçabilité des chaînes de production.

Mais depuis son adoption en première lecture, de nombreux amendements ont affaibli la portée du projet. D’où la mobilisation du 14 mai, pour rappeler aux sénateurs l’importance de légiférer sans céder aux pressions économiques de groupes bien établis.

Marseille, en première ligne de l’alternative textile

Cette initiative est portée par un collectif d’acteurs locaux engagés : 1 Déchet Par Jour, Alternatiba, Clean My Calanques, BAGA (collectif de créateurs engagés), FASK (filière mode régionale) et Mode in Sud (syndicat régional de la mode). Ensemble, ils font de Marseille un laboratoire vivant d’une mode alternative, circulaire et responsable.

La soirée s’articulera en plusieurs temps :

  • 18h45 - 19h00 : intervention en direct depuis l’Assemblée nationale d’Anne-Cécile Violland.

  • 19h00 - 19h45 : décryptage des enjeux, présentation des menaces pesant sur le texte, et échanges avec des porte-paroles d’associations et d’acteurs du secteur.

  • 20h00 : témoignages, débat citoyen et verre de l’amitié.

Un appel à l’action citoyenne

Cette rencontre vise à informer le grand public, mais aussi à créer une dynamique collective pour faire pression sur les sénateurs à l’approche du vote du 10 juin. Car sans mobilisation, le risque est grandissant de voir le texte se vider de sa substance.

Informations pratiques :

  • Date : Mercredi 14 mai 2025
  • Horaire : de 18h30 à 21h
  • Lieu : Cité des Transitions, 47 Rue Chape, 13004 Marseille
  • Entrée libre : Inscription recommandée via le site www.fask.org
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