Montée en gamme chez Zara : Kate Moss en vitrine d’un virage post-fast fashion ?

Pour le printemps-été 2025, Kate Moss signe une deuxième collection pour le géant espagnol de la fast fashion Zara (Inditex), en quête d’un nouveau positionnement, avec le musicien Bobby Gillespie, du groupe Primal Scream.

Sur le papier, cela sonne bien : Kate Moss s’est inspirée de l’esprit festival et des pièces chinées, ici et là, dans les friperies de Paris, Milan ou américaines, pour créer des looks à son image. Sur la campagne publicitaire, photographiée par Mert Alas et Marcus Piggott, elle pose dans un chemisier camisole brodée (139 euros) et un top style lingerie (69,95 euros), le tout en soie de mûrier, porté avec des bottes à talons en cuir de vache, doublées de cuir (199 euros).

Ou encore avec un mini-short en cuir de chèvre doré, doublé viscose (149 euros) et un pull cent pour cent cachemire (119 euros). Tandis que, pour la collection masculine, Bobby Gillespie apparaît en chemise western à contrastes en viscose (69,95 euros) et en jean coupe étroite à déchirures en coton (59,95 euros).

Fait notable, et l’influenceur Matthieu Bobard Deliere ne s’est pas privé de le commenter, il est surprenant qu’une star de ce niveau collabore avec une marque de fast fashion. Mais il s’avère que, ne serait-ce que pour le positionnement matières de son prêt-à-porter féminin, Zara orchestre ici sa montée en gamme.

En effet, pour s’éloigner de son image fast fashion, Zara semble vouloir s’aligner plus étroitement sur les attentes des consommateurs en matière de mode durable, tout en conservant sa réactivité de production qui a fait son succès et son fameux statut de fast fashion. Ce, alors que le groupe de prêt-à-porter espagnol Inditex a enregistré une faible croissance de son chiffre d’affaires et de ses bénéfices au premier trimestre de son exercice 2025/26.

L’esprit festival, et ce qui va avec, plane sur la collection Kate Moss x Zara

« Il y a quelque chose de magique dans les festivals, l’énergie, la musique et la liberté. C’est un endroit unique au monde », écrit Kate Moss sur le site Zara. Cette phrase la renvoie aux années 2000, où elle est devenue une figure emblématique du style « boho rock » ou « festival chic », en fréquentant, notamment, le festival de Glastonbury (comté du Somerset) inspiré du fameux festival hippie Woodstock. Une tendance qui, selon certains, reviendrait en force pour l'été 2026, car « elle se vend facilement ».

Pour la petite histoire, à cette époque, Kate Moss fréquentait le chanteur Pete Doherty et partageait avec lui son goût pour la cocaïne, au point de se faire surprendre par des paparazzis en train de sniffer dans un studio d’enregistrement. Résultat et ironie du sort de ce « cocaïneKate », après avoir perdu un certain nombre de contrats publicitaires, la mannequin est devenue une idole rock pour son côté rebelle. Une carte sur laquelle joue encore Zara exactement vingt-cinq ans plus tard.