Nicolas Bonnet-Oulaldj en première ligne contre l’implantation de Shein au BHV Marais
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À l'occasion du mouvement de grève pour dénoncer l’arrivée de la marque chinoise d’ultra fast fashion Shein au sein du BHV Marais, Nicolas Bonnet Ouladj, adjoint au commerce à la mairie de Paris, affirme sa position.
Vendredi 10 octobre 2025, l’intersyndicale du BHV (CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, SUD Solidaires) a organisé une grève alors que le grand magasin inaugurait sa BHV Week, attirant par là même de nombreux clients.
Le rassemblement devant le BHV Marais a accueilli 150 personnes (source AFP), au son de « Non à Shein », « Merlin, Merlin, arrête ton baratin » (contre Frédéric Merlin, président de la SGM).
Ce rassemblement a également donné lieu à une conférence de presse à laquelle participait Nicolas Bonnet-Oulaldj, adjoint communiste à la mairie de Paris en charge du commerce, de l’artisanat, des professions libérales, des métiers d’art et de la mode.
Par sa présence physique, Nicolas Bonnet-Oulaldj a signifié son soutien à la mobilisation des grévistes et sa farouche hostilité à l’implantation de Shein dans ce grand magasin iconique : « L’annonce de l’installation de Shein au sein du BHV est une provocation pour les salariés et les clients. Ce n’est pas la vision de la Ville que nous défendons ».
Y faire entrer Shein, symbole de l’ultra fast fashion, est incompatible avec sa vision de la mairie de Paris qui priorise le commerce populaire, le fabriqué local et la relocalisation des emplois. Et qui pourrait, selon Nicolas Bonnet-Oulaldj, menacer directement l’avenir du grand magasin et les centaines d’emplois qui y sont attachés : « la fast fashion n’a rien à faire dans un lieu qui incarne depuis plus d’un siècle le savoir-faire, la qualité et le commerce de proximité ».
Nicolas Bonnet-Oulaldj soutient les revendications portées par les salariés et leur intersyndicale
Cette vision vertueuse, répond-elle aux besoins des Parisiens ? C’est la question que pose l’AFP en interrogeant les clients présents à cet événement et en rapportant leurs propos. Ainsi, une retraitée de 68 ans justifie ses achats par les réductions et dit que Shein l’interroge, tout en pensant aux jeunes qui n’ont pas toujours les moyens.
Pour une salariée gréviste de 45 ans (21 ans d’ancienneté), le problème vient du sous-effectif, de l’absence de primes de participation qui représente un problème « plus profond » que Shein.
Conscient de cela, Nicolas Bonnet-Oulaldj en appelle néanmoins à la responsabilité du groupe SGM. Il soutient que le BHV mérite un projet à la hauteur de celles et ceux qui y travaillent pour redevenir une vitrine du commerce responsable.
Comprenez, à même d’accueillir des marques qui créent de l’emploi local, valorisent le travail des artisans, soutiennent les entreprises parisiennes et s’inscrivent dans la dynamique du Fabriqué à Paris, un label qu’il a créé en 2017 pour défendre la production locale et le savoir-faire des artisans et fabricants parisiens.