Avec une nouvelle boutique, l’américain RVCA mise sur Paris pour son expansion européenne
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Le groupe Beaumanoir, qui exploite la licence de fabrication et de distribution de la marque californienne RVCA, propriété du groupe américain Authentic Brands, vient d’ouvrir une deuxième boutique au 44 rue du Temple, Paris 4ᵉ.
La marque californienne RVCA, fondée en 1999 à Costa Mesa par PM Tenore et Conan Hayes, est une référence internationale dans l’univers croisé du streetwear, du sport (le surf et le skate) et de l’art, via son « Artist Network Program » (ANP), un programme de promotion artistique à travers des évènements culturels.
Pour la petite histoire, RVCA appartient à un géant : le groupe Authentic Brands, un portefeuille de marques qui comprend plus de cinquante griffes internationales (entre autres Reebok, Nautica, Juicy Couture, Forever 21, Quiksilver, Billabong, Roxy, Marilyn Monroe, Elvis Presley, etc.) qui génère plus de 32 milliards de dollars de ventes annuelles dans plus de 150 pays, 29 000 magasins 400 000 points de vente dans le monde.
En juin 2024, FashionUnited annonçait que, désormais, les licences d’exploitation européennes des marques d’Authentic Brands ne seraient plus gérées par Boardriders, mais par le groupe Beaumanoir. De fait, le spectre européen a changé. La région Europe pèse environ 10% du chiffre global (24,8 millions de dollars selon Rocketreach). Si la vente en gros reste la principale distribution, avec une nouvelle organisation au niveau des distributeurs, l’ambition est d’ouvrir des boutiques en propre. C’est le cas avec l’ouverture d’une deuxième enseigne (après Hossegor) dans le Marais parisien.
RVCA, une petite parcelle d’un géant américain sur le sol français
La boutique parisienne RVCA de la rue du Temple fait plus de cinquante mètres carrés. Elle a été conçue pour faire se rencontrer skateurs, surfeurs, passionnés de sports urbains et artistes. Le concept store s’articule autour de trois zones distinctes :
L’art zone met à l’honneur les artistes du programme Artist Network Program. Tous les deux mois, un nouvel artiste ou collectif y sera présenté. D’ailleurs, l’ouverture de la boutique donne lieu à une collaboration avec l’artiste Almost Free Services, alias Mathieu Courbie. Dans la vitrine et sur les murs, se trouvent des sculptures et des peintures de ses champignons. Collaboration à laquelle il faut ajouter la création d’un tee-shirt (noir ou blanc), en coton bio, vendu 40 euros, où figurent le nom RVCA, les champignons et la mention « Natural Network Program Flowers – Mycellium ».
La zone sport est dédiée aux articles pour la boxe et le training.
Enfin, la plus grande surface est dédiée aux collections féminines et masculines : streetwear, swimwear, surfwear et sportswear. Le streewear est commercialisé à des prix dits « accessibles » : par exemple, une combinaison composée à 90 % de coton est vendue 110 euros, un pantalon de la même matière à 75 euros.
Le site de la marque ne précise pas où sont fabriqués les produits, mais il faut savoir qu'une partie des collections provient des USA et une autre est développée en Europe. « Désormais pour l’Europe, nous bénéficions d’un product HUB (plateforme) au siège de Saint-Jean-de-Luz , indique un responsable de la communication à FashionUnited. Il est chargé de toute la production des marques anciennement Boardriders, dont RVCA. C’est ici que sont choisis les « vendors » (fournisseurs) les mieux adaptés en fonction des collections. »
Si ce géant américain vient à subir des taxes douanières en riposte à celles imposées par Donald Trump, la politique de prix de RVCA en sera-t-elle impactée ? La question se posera.