Avec une première boutique à Paris, Naomi Gunther mise sur une stratégie DtoC
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Mercredi 18 juin 2025, la marque Gunther a inauguré sa première boutique en propre au 10 rue de Picardie, Paris 10e. Une façon pour Naomi Gunther, fondatrice de sa marque éponyme destinée à la garde-robe masculine, de tester une stratégie DtoC, avec des basiques, des pièces de la saison en cours et des commandes Couture.
En juin 2023, Naomi Gunther s’était entretenue avec FashionUnited et avait annoncé son intention d’ouvrir « un espace physique Gunther à Paris d'ici cinq ans, pour le côté marque française ». Chose promise, chose faite avant l’heure, le rêve est aujourd’hui devenu réalité avec cet espace qui surfe sur le côté vintage (papier peint fleuri) pour la décoration et est amené à durer un an pour l'instant.
Mais ce qu’exprime Naomi Gunther au micro de FashionUnited, c’est surtout une volonté de sortir de la logique Fashion Week. Après avoir exposé au Pitti Uomo et feu Tranoï Hommes, elle ne présentera pas en btob dans un salon ou un showroom pour la FW Hommes juin 2025 (timing des collections printemps-été 2026) pour se concentrer sur le renforcement du lien direct avec sa clientèle masculine.
Gunther ou l’incarnation d’une génération qui souhaite se développer en DtoC
Son ambition est de présenter les collections saisonnières en temps réel. Mais aussi de pouvoir recevoir et satisfaire ses clients en créant des modèles sur-mesure, dans son atelier de fabrication, prévu au sous-sol de cette première enseigne. Le temps des couturiers de quartier est-il revenu ? Cela se pourrait bien.
En attendant de pérenniser cette partie de son business, elle présente ses modèles, parfois inspirés de l’esprit College américain (les tee-shirts à écusson), jouant sur son nom en branding ou sur l’abréviation TN.
Mais aussi, et non des moindres, en exposant en exclusivité « Les Essentiels », une nouvelle ligne qui se veut être les basiques de Gunther, des pièces épurées, fabriquées entre Paris et le Portugal, commercialisées 70 euros (pour les accessoires), entre 90 et 190 euros pour les tops — tee shirts, chemises ou polos —, entre 175 et 230 euros pour les bas et entre 260 et 370 euros pour les vestes, pièces maîtresses du vestiaire.