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Luxe expérientiel VS achat matériel : Le nouvel équilibre des stratégies de marque

L’équilibre entre l’expérience immersive et la vente de produits à forte marge serait-il le nouvel enjeu majeur des stratégies des grandes maisons ?
By Diane Vanderschelden

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Retail|ANALYSE
Espace de vente dans le projet « The Louis » à Shanghai. Credits: Louis Vuitton

Le phénomène s’observe aux quatre coins du globe. Affectés par la conjoncture économique, les consommateurs se détournent de l’acquisition matérielle au profit, parfois, de l’expérience. Des initiatives comme « The Louis » de Louis Vuitton à Shanghai posent alors la question de l'efficacité de ce virage immersif. S'agit-il d'un jeu de construction de marque à long terme, ou peut-on s'attendre à une augmentation mesurable des ventes à court et moyen terme ? Comment Louis Vuitton se différencie-t-il de ses concurrents dans cette course à l'expérience ?

« The Louis » est le dernier exemple en date de ce phénomène, le plus marquant et le plus parlant. Nous partirons donc de cet exemple, ainsi que du marché chinois, la Chine étant un cas d’école pour ces phénomènes, tant elle recèle d’initiatives phares et tant les habitudes dans le luxe ont été parmi les premières à se modifier à large échelle. Entre déclin de la demande locale, inflation, changement d’habitudes des consommateurs, initiatives expérientielles de maisons d’ores et déjà iconiques et rôle capital des réseaux sociaux, ce marché offre un terrain d'analyse fertile pour décortiquer l’effet qui se joue ici.

Quand l'expérience prime sur la possession

Après des décennies de domination, le marché chinois du luxe s'engage dans une trajectoire nouvelle, ponctuée de virages inattendus et de transformations fondamentales. Selon Bain & Company, les dépenses des consommateurs chinois en biens personnels de luxe ont chuté de 18 à 20 % en 2023, s'établissant autour de 350 milliards de yuans (environ 49 milliards de dollars), avec une stagnation prévue pour 2025.

Cette contraction s'explique en partie par une réorientation des priorités des consommateurs. Bouleversés par la conjoncture économique et les incertitudes liées au marché immobilier, de nombreux acheteurs chinois se tournent désormais vers des expériences, à l’instar des voyages, de la restauration, ou du bien-être, plutôt que vers des acquisitions matérielles.

Ce phénomène, résumé par une cliente de Prada citant « I no longer buy stuff » (« Je n'achète plus rien ») dans une interview donnée pour The Economic Times, tout en visitant un café de la marque, est révélateur. L’on saisit qu’il ne s’agit pas ici d’un rejet du luxe, ni d’un rejet des marques, mais plutôt d’un déplacement du désir. Celui-ci se tourne vers l’expérience, la mémoire, le moment, le partage social, plutôt que vers l’objet. Vers le symbolique et le collectif plutôt que vers le pur statut individuel. C’est une transmutation du brand attachment : le consommateur appartient à la communauté de la marque sans nécessairement en acquérir l'objet.

L’instantanéité comme réponse au risque d’obsolescence

Si l’expérience parle plus que le matériel, cela interroge la dynamique de consommation. Quels incitants peuvent avoir mené les consommateurs à opérer ce changement ? Une partie de la réponse réside peut-être dans le fait que l'achat d'un bien de luxe coûteux peut dorénavant sembler risqué si le goût du marché ou la situation financière changent avec vélocité. Les clients se montrent plus hésitants aujourd’hui à immobiliser des milliers d'euros dans un objet potentiellement « daté » rapidement. L’obsolescence ne se limite plus tant à la technique ou aux diktats de la mode ; elle est aujourd'hui profondément imprimée dans la perception.

Paradoxalement, dans le luxe contemporain, le « nouveau » est aussi ce qui se périme le plus vite. Cela met en exergue le besoin d'instantanéité. Ou comme nous pourrions le formuler, « L’obsolescence, c’est déjà trop long. Autant consommer l’instant. » Plutôt que de risquer un achat vite démodé, le client consomme un moment, une émotion vécue et partagée en direct, qui ne pourra pas être périmée. Le produit peut perdre de sa valeur perçue, mais le souvenir et la photo demeurent. C'est l'ADN du retail expérientiel qui consiste à proposer une valeur immatérielle, éphémère mais émotionnellement forte, et qui ne sera jamais « invendable » dans le futur. Cette tendance sociologique voit les Gen Z et Millennials valoriser la story value davantage que la use value, comme le confirment Euromonitor et McKinsey.

Si les dépenses en biens de luxe reculent globalement de 1 à 3 %, Bain note que les dépenses pour des expériences immersives, l'hôtellerie ou la restauration ont, elles, grimpé de 5 % en 2024. Pour les marques, la problématique est double. D'une part, une expérience coûte cher à produire, ce qui inclut l'espace prime, le design et le personnel. D'autre part, elle a un ticket moyen faible (par exemple, un café à 10-20 euros est loin d'un sac à 3 000 euros). Le retour sur investissement (ROI) immédiat est faible ; l’effet est surtout sur l'image et le capital de marque. Le défi est donc de maintenir un niveau de rentabilité élevé quand le cœur du marché s'oriente vers des actifs immatériels.

The Louis à Shanghai. Credits: Louis Vuitton

« The Louis » : spectacle ou catalyseur de ventes ?

Face à cette conjoncture, « The Louis », le nouveau flagship de Louis Vuitton à Shanghai, donne corps à cette stratégie expérientielle. Combinant magasin traditionnel, café, espace d'exposition et zones « instagrammables », il vise à générer du buzz autant que des ventes directes. Louis Vuitton mise sur l'immersion pour réactiver l'intérêt d'une clientèle devenue plus prudente.

Le succès de « The Louis » en termes de viralité est indéniable. L'afflux massif de visiteurs et la génération de contenus viraux renforcent les impressions médiatiques, comme le corrobore Reuters. Cependant, la traduction directe de cette visibilité en ventes concrètes de produits à forte marge (maroquinerie, joaillerie) reste difficile à mesurer. Comme le souligne une cliente à l’agence Reuters : « Cela procure une sensation différente… même si c'est peu susceptible de se traduire par des achats », des propos repris par The Business of Fashion.

Cette dynamique est d'autant plus capitale que LVMH a enregistré une baisse de 11 % de ses ventes en Asie-Pacifique (hors Japon) au 1er trimestre 2025, avec un recul de 18 % en Chine en 2023. Bien que ces chiffres soient aussi influencés par la conjoncture globale et les taux de change, Bain & Company insiste sur l'importance de l'écart de prix entre la Chine continentale et d'autres marchés, notamment le Japon. En 2024, le shopping de luxe à l'étranger a représenté 40 % des dépenses totales des consommateurs chinois en produits de luxe, atteignant environ 50 % des niveaux de 2019 en Europe et 120 % en Asie-Pacifique. Face à ces réalités, des marques ont réagi en imposant des limites d'achat ou en alignant les prix mondiaux, soulignant l'impératif d'une stratégie de prix globale cohérente dans un environnement volatil.

Expérience ou produit : un équilibre à trouver

Dès lors, comment les maisons de luxe peuvent-elles véritablement s’emparer de cette stratégie expérientielle ? Que gagnent-elles, au fond, à miser sur ces formats ? La logique du retail expérientiel repose en fait sur un principe clé : malgré un faible ROI direct, ces lieux deviennent de puissantes plateformes d'acquisition et de fidélisation. Un café, une exposition immersive ou un pop-up génèrent rarement des ventes immédiates à la hauteur de l’investissement, mais ils permettent de capter des données, via QR codes, applications, ou adhésions, d'activer le bouche-à-oreille social, et d'attirer des clients qui n’auraient pas franchi le seuil d’une boutique classique. Cela remplit le haut de l'entonnoir de vente, soit la notoriété et la considération, et nourrit la conversion ultérieure, en ligne ou en flagship, particulièrement chez les jeunes générations et les clients « occasionnels ».

Ce qui différencie « The Louis » : l'hybridation gagnante

L'approche de Louis Vuitton avec « The Louis » à Shanghai est un cas d'étude en matière de stratégie expérientielle. La maison cherche à se distinguer par une hybridation pensée pour maximiser l'engagement et, à terme, la conversion, en fusionnant le spectacle, la culture et la vente dans un parcours client optimisé.

Architecture iconique et catalyseur de buzz

Avec ses 30 mètres de hauteur sur Nanjing Road, le vaisseau-phare « The Louis » proclame avec force les ambitions de la marque. Instantanément identifiable, ce repère visuel à l’architecture disruptive et iconoclaste est intrinsèquement « instagrammable ». Il génère un buzz immédiat, une couverture médiatique spontanée et massive, et agit comme un puissant aimant à regards.

Bien au-delà d’un simple point de vente, il s’impose comme un jalon majeur de l’identité de Louis Vuitton à Shanghai. Un lieu pensé pour nourrir l’esthétique numérique, diffuser sur les réseaux sociaux un récit visuel instantané, et affirmer une présence forte dans la cartographie identitaire que la maison entend dessiner dans le paysage shanghaïen.

Contenu mixte et immersion émotionnelle

Cette audace architecturale se prolonge à l'intérieur, où l'espace est conçu comme une véritable myriade d'expériences. « The Louis » déploie un mélange de musées éphémères, de cafés thématiques et de zones spécifiquement pensées pour le partage sur les réseaux sociaux. Ce dispositif global permet une immersion psychologique profonde, séduisant le visiteur bien au-delà de la seule intention d'achat immédiat. Il ne s'agit plus de pousser un produit, mais d'inviter à un voyage émotionnel et culturel qui crée un lien affectif puissant avec la marque, transformant les visiteurs en ambassadeurs de contenu et en générateurs de visibilité.

Ciblage sophistiqué et viralisation contrôlée

Le programme d'activation de « The Louis » ne cible pas le grand public indifférencié, mais s'inscrit dans une stratégie de viralisation précise. Il vise spécifiquement les consommateurs chinois à très haute valeur (UHNWI) et les influenceurs clés. En s'adressant à ces leaders d'opinion et prescripteurs, Louis Vuitton assure une diffusion organique et désirée du message de marque.

Cette approche confère un potentiel de ROPO (Research Online, Purchase Offline) considérable, comme l'analyse Kung Fu Data, société chinoise de données pour l'e-commerce reconnue comme le partenaire par excellence pour la mode, le style de vie et la performance. Le parcours est ainsi calibré pour inciter à la recherche en ligne et, in fine, à la conversion en boutique, après l'expérience physique.

Alignement et puissance du social commerce

« The Louis » est en parfaite résonance avec l'accélération du marché de l'« experiential luxury », qui a vu ses dépenses augmenter de 5 % malgré la baisse des achats de produits personnels, selon The Exchange Asia. Louis Vuitton s'appuie sur cette dynamique profonde, offrant ce que le consommateur chinois recherche activement, soit des moments marquants et partageables, plutôt que de la simple possession.

En Chine, la puissance du social commerce est un vecteur de conversion prépondérant et intrinsèque à ces stratégies expérientielles. Il représente désormais de 14 à 21 % de l'e-commerce en un semestre, avec des plateformes comme Douyin et Xiaohongshu qui facilitent la conversion via les contenus et le live shopping, rapporte Daxue Consulting. Les taux de conversion via live commerce peuvent atteindre près de 30 %, selon McKinsey & Company, soit dix fois plus que les canaux traditionnels. Des marques comme Dior et Gucci intègrent déjà activement leurs boutiques physiques, leurs diffusions en direct (livestreams) et leurs stratégies de social commerce pour un parcours client fluide.

Le principe du ROPO est au cœur de cette hybridation. Le consommateur chinois d’aujourd’hui se renseigne, compare et s'inspire en ligne (via les réseaux sociaux ou des expériences immersives comme « The Louis »), mais réalise encore fréquemment l'achat final en boutique physique. L'expérience génère le buzz et le flux. Les données récoltées (via QR codes, mini-programmes WeChat, CRM) servent ensuite à des relances ciblées (invitations à des ventes privées, essayages personnalisés). La boutique physique devient alors le point d'orgue de la conversion, permettant un panier moyen plus élevé et une relation client approfondie.

Comparaison concurrentielle : une hybridation plus structurée

Alors que d'autres maisons explorent des avenues expérientielles, « The Louis » se distingue par la profondeur et l'intégration de son approche. Le Prada Rong Zhai à Shanghai, par exemple, est une magnifique villa historique réhabilitée en espace culturel par Wong Kar-Wai, ciblant une clientèle Gen-Z et culturelle, axée sur l'art et l'héritage, comme le souligne KrASIA, spécialisé dans le décryptage de l'économie innovante chinoise. De même, les Cafés Dior à Chengdu misent sur l'immersion sensorielle et une atmosphère exclusive, observe Reuters. Le Dior Café à Séoul, le Prada Rong Zhai, et le Gucci Circolo sont des exemples de lieux qui excellent à récolter des données et à créer du trafic qualifié, alimentant ainsi la conversion différée en ligne ou en flagship.

Cependant, « The Louis » va un cran plus loin. Il ne s'agit pas seulement d'un café ou d'une exposition, mais d'un flagship hybride à l'échelle spectaculaire, dont chaque élément est conçu pour une stratégie digitale intégrée et structurée (via ROPO et social commerce). Là où d'autres initiatives peuvent parfois rester isolées dans leur fonction (purement culturelle ou purement gastronomique), « The Louis » combine ces dimensions avec une intention de conversion plus manifeste et un parcours client plus fluide, visant l'efficacité maximale dans un marché exigeant.

Théorie des jeux appliquée aux stratégies expérientielles du luxe

Chaque initiative, qu'elle vise l'image, l'acquisition client ou la pure influence, déploie des problématiques singulières. Comment les maisons de luxe peuvent-elles véritablement s'y retrouver dans cette âpre concurrence ? L'analyse des stratégies marketing du luxe peut être abordée sous l'angle de la théorie des jeux, où les maisons ajustent leurs mouvements en fonction de ceux de leurs concurrents dans un marché aux ressources limitées.

Nous pouvons considérer trois stratégies principales, à savoir la vente de produits Core Product (traditionnelle), l'expérience pure (Expérientiel pur), et l'approche hybride (Hybride). La stratégie de vente traditionnelle, centrée sur le Core Product, vise la vente directe et le chiffre d'affaires immédiat, offrant un ROI élevé grâce à de fortes marges. L'acquisition client est limitée, reposant sur le trafic spontané et une clientèle captive, avec une conversion immédiate en magasin. L'image de marque est élitaire, rare et statutaire, mais cette approche présente des risques de désaffection du jeune public et ne génère pas d'effet de buzz significatif. Elle repose sur l'intemporalité, la qualité et la rareté du produit.

L'expérience pure, comme un café, une exposition ou un art space, a pour rôle principal la notoriété, l'image et le buzz. Son ROI direct est faible, voire négatif, mais elle excelle dans l'acquisition d'un nouveau public, notamment les jeunes et les influenceurs. La conversion directe en achat est rare, l'image étant culturelle, créative et ouverte. Les risques sont liés à un ROI bas et à une dilution de l'exclusivité, mais elle met en avant l'expérience, le storytelling et la culture de la marque.

Enfin, l'approche hybride, illustrée par « The Louis » ou les Dior Café intégrant du retail, combine acquisition et activation (via ROPO et social commerce) avec le storytelling. Le ROI est moyen, car il repose sur la vente différée, un panier moyen plus élevé et l'enrichissement du CRM. L'acquisition client est élevée et qualifiée, avec une conversion parfois différée via ROPO ou le live streaming. L'image est à la fois prestigieuse, émotionnelle et proche du digital. Les risques sont liés aux coûts élevés et à la complexité de gestion, mais cette stratégie fusionne le produit iconique et l'expérience mémorable.

Le dilemme stratégique est patent. Si tous les concurrents optent uniquement pour le spectacle pur, le risque est une saturation visuelle et une course à l'armement créatif où les coûts explosent pour un « effet wow » de plus en plus dilué. Le buzz devient du bruit et les clients de simples spectateurs passifs. À l'inverse, une stratégie purement axée sur le « core product » risquerait de désintéresser les jeunes générations, de manquer le buzz social et de ne pas élargir la base client, isolant la marque dans une niche certes rentable mais sans croissance.

L'avantage concurrentiel semble de plus en plus revenir aux marques qui réussissent l'hybridation. Ce format mixe le meilleur des deux mondes. Il attire un public plus large (comme le spectacle pur) et génère du buzz, mais il intègre aussi des points de contact pour la vente et la captation de données. L'équilibre « rationnel » se situe souvent dans cette stratégie hybride, car elle est plus complète et potentiellement plus rentable sur le long terme. Cependant, si toutes les marques l'adoptent, la différenciation se jouera sur la qualité de l'expérience, la pertinence du contenu et l'efficacité de l'intégration digitale. La capacité à préserver l'exclusivité tout en élargissant l'audience devient alors la clé d'une asymétrie d'information et d'émotion que le concurrent uniquement « core » ou uniquement « expérientiel » ne peut pas capter.

Vers un luxe de l’émotion rentable ?

Face à un marché chinois devenu plus sélectif, l’expérience immersive constitue moins une alternative qu’un levier d’activation et de fidélisation. Plutôt que forcer la vente, « The Louis » choisit de faire monter le désir – un pari risqué dans une Chine post-pandémie où le luxe doit se mériter. Il s’agit d’ancrer la marque dans l’imaginaire collectif pour mieux capter, plus tard, des arbitrages de consommation plus réfléchis.

Cette approche stratégique multidimensionnelle vise à consolider les fondations de la marque dans la durée. D'une part, elle ambitionne d'amorcer une conversion produit pérenne, en s'appuyant sur une image renouvelée et un capital immatériel renforcé. D'autre part, elle cherche à optimiser les retombées à court et moyen terme en s'appuyant sur des leviers digitaux puissants : le social commerce, le ROPO (Research Online, Purchase Offline) et la génération de leads in-store, transformant ainsi l'émotion en actes d'achat de maroquinerie haut de gamme et d'autres produits à forte valeur. Enfin, la marque s'attache à sculpter sa singularité. « The Louis » se distingue par son gigantisme, sa nature profondément hybride et sa stratégie digitale intégrée, là où d'autres initiatives concurrentes demeurent plus segmentées ou moins structurées pour la conversion.

Le modèle hybride café-musée-boutique fonctionne comme un accélérateur d’attachement émotionnel, plus que comme un simple canal de vente. L’enjeu, dès lors, est de mesurer son efficacité non seulement en fréquentation ou en viralité, mais en retours concrets sur la vente de produits à forte marge. La réussite repose désormais sur la capacité de la marque à connecter ce capital immatériel à des parcours clients rentables, via le ROPO, les bases CRM enrichies, et l'organisation du social commerce.

En somme, « The Louis » incarne une tendance de fond dans l’univers du luxe. Le produit ne se vend plus, il se met en scène, se vit, se raconte. Il ne se résume plus à un objet à vendre, mais devient une expérience à vivre, un récit à partager. L’acte d’achat devient l’aboutissement d’une narration. Encore faut-il que cette narration, pour se traduire en performance business, soit pensée comme un outil de conversion, et non comme la seule démonstration d’une puissance créative.

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