Procos : ventes du commerce spécialisé en baisse de 2,3 % en juillet 2025

La fédération PROCOS (PRomotion du COmmerce Spécialisé) publie l’évolution des activités de ses 60 000 magasins physiques (soit environ trois cents enseignes) liés à la mode, beauté, culture, restauration, sport, équipement de la maison, etc., entre juillet 2024 et juillet 2025.

Pour juillet 2025, PROCOS note une baisse des ventes de 2,3 % par rapport à juillet 2024, qui était déjà en recul de 2,5 % par rapport à juillet 2023. Le cumul entre janvier et juillet 2025 est de -0,5 % par rapport à la même période en 2024.

Ce cumul se répartit ainsi : habillement, -3,5 % (après -6 % en juillet 2024, période des JO), articles de sport, -8,5 % (après une forte hausse liée aux JO 2024). Parmi les autres secteurs en repli, PROCOS indique la beauté/parfumerie (-0,9 %), la restauration (-2,6 %) et l’équipement de la maison (-1,5 %).

À l’inverse, les chiffres pour l’optique et services de proximité sont en hausse (pourcentage non communiqué). De même que les activités commerciales liées aux cadeaux / culture / jouets (+8,5 %).

Selon PROCOS, l'explication vient de la baisse de fréquentation des magasins qui accuse un recul de 4,6 % entre juillet 2025 et juillet 2024.

Mais les raisons du recul des ventes viendraient aussi des arbitrages de consommation liés au pouvoir d’achat et aux congés, d'un impact limité des soldes de fin de période et des effets rebonds des JO 2024.

Impact de la concurrence chinoise et attentes vis-à-vis du projet de loi « simplification de la vie économique »

Un bilan définitif est attendu fin août, mais, apparemment, le sujet de préoccupation principal pour la rentrée est la concurrence des plateformes chinoises, d’où une demande d’actions rapides de la France et de Bruxelles pour rétablir l’équité et le respect des normes européennes. Ce qui rejoint l’article publié par FashionUnited « Selon la BCE, la concurrence croissante de la Chine va poser des problèmes pour l'emploi européen ».

Autre attente : le projet de loi « simplification de la vie économique ». Aujourd’hui, beaucoup de commerçants doivent payer leur loyer au trimestre, ce qui crée de grosses sorties de trésorerie ponctuelles. Ils attendent une réforme qui permette de passer au paiement mensuel, plus fluide et adapté à la gestion de trésorerie des enseignes. Procos souligne que cette mesure est attendue depuis plus d’un an et que son absence fragilise inutilement les commerçants.

Par ailleurs, ces derniers s’inquiètent de l’extension des autorisations préalables administratives nécessaires pour ouvrir, agrandir ou transformer un magasin (AEC). Pour Procos, cela alourdirait fortement les démarches, ralentirait les projets et pourrait même bloquer des transformations nécessaires dans un contexte de marché déjà fragile.