Première Vision s’installe à Montréal : une première canadienne pour le rendez-vous international de la mode
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Pour la première fois, Première Vision organise un salon au Canada, les 22 et 23 avril 2025, à Montréal. Cet événement réunira plus de 100 exposants au Grand Quai du Port, en partenariat avec la Grappe mmode. Il s’inscrit dans une démarche d’expansion en Amérique du Nord, et vise à renforcer les liens entre les acteurs de la chaîne de valeur textile à l’échelle locale et internationale.
Un nouveau point d’ancrage pour la mode en Amérique du Nord
Après New York, Montréal devient la seconde ville nord-américaine à accueillir un salon Première Vision. Cet événement témoigne d’une volonté de favoriser de nouvelles connexions commerciales dans un environnement international complexe. Il offrira aux professionnels l’occasion de découvrir les tendances, les matières et les innovations du secteur. Il constituera aussi un accès privilégié à un marché nord-américain actif, soutenu par des accords commerciaux entre le Canada, les États-Unis et l’Union européenne.
Une programmation conçue pour les professionnels
Les visiteurs du salon auront accès à une offre organisée en six grands secteurs : tissus, cuir et fourrures, accessoires, confection, design textile, et innovation responsable. À cela s’ajoutent un espace de tendances dédié au printemps-été 2026, ainsi qu’un programme de 24 conférences traitant des enjeux structurants de l’industrie — durabilité, sourcing, innovation, consommation, nouvelles technologies.
Deux sessions spéciales intitulées « One Day, One Chef, One Designer » aborderont les croisements entre design culinaire et mode, réunissant des figures montréalaises issues de différents univers créatifs.
Une industrie bien implantée au Québec
Le choix de Montréal comme hôte de cette première édition canadienne repose sur des fondamentaux solides. Le secteur de la mode et de l’habillement au Québec représente 7,9 milliards de dollars canadiens de valeur ajoutée au PIB de la province, selon le Dossier Spécial Canada 2024 de Première Vision. Il regroupe plus de 77 000 emplois, dont les deux tiers sont situés dans la grande région montréalaise, et compte plus de 6 500 entreprises employeurs — majoritairement des PME.
La métropole abrite plusieurs sièges sociaux d’envergure, dont Aldo (marque lancée par Aldo Bensadoun, un ancien de l’Université McGill), Gildan, Mackage, Ssense, Frank & Oak, Logistik Unicorp, ou encore l’atelier des costumes du Cirque du Soleil. Elle se classe au troisième rang nord-américain pour la fabrication de vêtements, après New York et Los Angeles.
Une économie tournée vers l’exportation
Le Canada figure parmi les 12 premiers marchés mondiaux en termes de revenus générés par l’industrie de l’habillement (35 milliards USD en 2019), et au 11ᵉ rang pour les dépenses annuelles moyennes en vêtements et chaussures. Les consommateurs y consacrent en moyenne 953 dollars US par an.
Le secteur de la mode canadien est fortement tourné vers les marchés extérieurs, avec 79 % des exportations québécoises destinées aux États-Unis. La signature de l’ACEUM et de l’AECG (accord de libre-échange avec l’Union européenne) soutient cette ouverture, tandis que de nouveaux accords pourraient permettre de diversifier encore davantage les sources d’approvisionnement, notamment vers des pays comme le Vietnam ou le Bangladesh.
En choisissant Montréal pour sa première édition canadienne, Première Vision vient consolider un écosystème local structuré, alliant savoir-faire, créativité, production et commerce international. Le salon offre aux acteurs de la filière une occasion concrète de renforcer leur réseau, de suivre les tendances, et de positionner leur offre sur un marché nord-américain à fort potentiel.
Avec ses milliers d’entreprises, son tissu économique agile et ses connexions internationales, le Canada s’affirme progressivement comme un territoire intéressant pour l’industrie textile et mode - une dynamique renforcée par les récentes évolutions géopolitiques.